A chacun sa définition du voyage, et la mienne ne se prétend ni supérieure, ni inférieure à celles d’autrui.
S’il est vrai que j’ai toujours aimé voyager (voir à propos de l’auteur), je ne l’ai pas toujours fait dans cet état d’esprit.
Au début il y eut le train comme moyen de transport et le voyage comme produit de consommation.
Mais ça c’était avant (tiens ! ça me rappelle un slogan publicitaire).
Et puis un matin, j’ai eu envie de donner un sens à ces déplacements, ces ailleurs.
Caramel
C’est devant Caramel, un film libanais de Nadine Labaki que j’ai eu envie de manger des falafels mais surtout de me mettre en danger en me rendant dans ce pays.
Me mettre en danger
Une mise en garde pour cette mise en danger 😉
En effet je n’entends pas mettre ma vie en danger ni risquer de la perdre.
Cette mise en danger, c’est seulement l’envie d’aller à la rencontre de l’inconnu, de l’autre ailleurs.
Sortir de ma zone de confort, ou encore sortir des sentiers battus de ces destinations touristiques.
Partir seul
Partir seul, assez loin géographiquement et culturellement, ne sachant ce que j’allais trouver, ni de l’autre ni de moi, avait un côté intriguant.
Ma curiosité ne pouvait l’ignorer plus longtemps.
Quelques mois après mon voyage au Liban, cette même année (2010), j’ai traîné mon sac à dos à Prague.
Le contraste entre ces deux destinations en était si saisissant que je compris très vite quel type de route je privilégierais à l’avenir.
Un pays où ses habitants sont si accueillants, si charmants, si généreux, que cela redonne, si besoin est, confiance en la nature humaine.
Désormais je n’aurais plus envie de faire de voyage mais plutôt que le voyage me fasse.
ce n’est pas moi qui fait le voyage, c’est le voyage qui me fait." J'en ai gardé cet adage comme talisman
Il me serait difficile de me restreindre à ne donner qu’une seule définition de mon esprit du voyage.
Cependant si je devais le résumer, je parlerais de slow travel (voyager lentement).
Cet esprit qui me permet de prendre le temps de m’imprégner du pays, de ses habitants, de sa culture, de me sentir ailleurs comme chez moi, en résumé de sentir l’autre ailleurs
Avec Diana sur l’île de Taquile (Pérou, déc. 2014)
Dîner dans la famille de mon ami Shahram rencontré dans les rues d’Ispahan (Iran 2011)