lundi 7 août
C’est un peu triste que je quitte ce matin de bonne heure Yogyakarta pour retrouver Kuta Bali et y finir mon séjour en Indonésie.
Triste, non pas à l’idée de refermer mon livre Indonésie et de mon retour en France, mais plutôt triste de quitter Yogyakarta pour Kuta Bali qui ne présente guère d’intérêt que celui d’être proche de l’aéroport de Denpasar.
Retour au point de départ pour deux nuits et deux pleines journées.
J’arrive à Kuta Bali en milieu de matinée.N’ayant pas l’intention de rester sur place, je loue ,pour ces deux jours, un scooter afin d’essayer de me promener un peu, hors des sentiers un peu trop battus à mon goût.
La newsletter :
Pour rester informé des derniers articles parus et ne rien manquer de l’actualité (news, voyages, support technologique nécessaire au backpacker, …), abonnez vous à la newsletter en remplissant le champ ci-dessous :
Au programme le marché de Sukawati à un peu moins de 25 Km (comptez tout de même 50 min) depuis mon hôtel.
On y trouve de tout, des tee-shirts aux fruits et légumes, de l’artisanat … le tout dans une ambiance assez calme malgré la fréquentation, je prends le temps de négocier une marionnette de bois et de carton dans le pur style balinais.
Profitant de la liberté qu’offre le scooter de pourvoir me déplacer à ma guise, c’est à Tanah Lot que je termine ma journée. C’est un temple hindouiste construit sur les hauteurs d’un îlot très proche du rivage et accessible à marée basse. Dit comme ça , ça fait envie, d’autant que si on y rajoute un coucher de soleil par derrière et hop, on a le tableau parfait.
En fait, j’aurais dû me contenter de l’imaginer, car à mon arrivée sur le site je ne suis pas seulement déçu mais j’éprouve également de la honte pour les balinais de s’être laissés ainsi pervertis par le tourisme et son côté mercantile.
L’entrée du site est payante, autrement dit pour accéder à une plage on arrive d’abord à la fin de la route qui mène au site, à un parking auquel on ne peut échapper aux agents , tickets en main, qui veillent à faire payer le visiteur. 60 000 Roupies (environ 4€).
Un fois mon scooter garé il me faut passer au travers de galeries de moult marchands de souvenir , de restaurants … avant d’arriver sur le site en lui-même .
Et le spectacle est tout aussi désolant que décevant à voir.
De tous les sites que j’ai pu visiter jusqu’à présent, en Indonésie, je crois que celui-ci mérite le prix du mauvais goût.
Au bas de ces marches qui permettent d’accéder depuis la plage au temple, vingt mètres plus haut , trois balinais en tenue traditionnelle m’indiquent que si je veux pouvoir passer il me faut d’abord accéder à la fontaine sacrée, juste à côté.
Ouais, pourquoi pas.
Sagement, comme beaucoup, je fais la queue pour me mouiller le visage avec de l’eau sacrée et recevoir trois grains de riz sur le front ainsi qu’une fleur sur une oreille, et surtout ne pas oublier de verser obole.
Car de façon insistante voire agressive, on me tend la panières à roupies.
J’y laisse le plus petit billet en ma possession , 2 000 roupies (environ 0,13 €), par principe car je n’aime pas le racket.
Ouais, pas terrible, mais le mieux est à venir. Désormais décoré, je peux monter les marches… pour en fait n’en monter qu’une dizaine, l’accès au temple étant fermé aux visiteurs, c’est un gag ???
Certes, je peux comprendre qu’on ne puisse le voir que de loin et peut-être dans un soucis de conservation, ne pas pouvoir monter les marches d’accès et ne pas le visiter, mais la mise en scène de la source sacrée est d’un ridicule qui me fait honte pour eux.
Comment pour quelques petits miséreux billets, les balinais peuvent ils ainsi sacrifier leurs rites et passer pour de vénaux abrutis ?
J’attends le coucher du soleil qui sera à l’image du site, c’est à dire tout aussi décevant.
mardi 8 août
Aujourd’hui c’est ma dernière journée (entière) sur le sol indonésien , j’ai décidé de prendre le temps. Avant de rendre mon scooter au loueur je profite une dernière fois de la possibilité qu’il m’offre pour visiter les alentours de Kuta Bali .
Je finis la journée par un petit bain de mer depuis la plage de Kuta Bali et par un coucher encore plus décevant que celui de la veille. Il est temps que je rentre à l’hôtel pour faire mon sac, car demain sera le long (presque 30h ) trajet du retour…mais ça c’est déjà demain.