21 juillet 2016
Un indien dans la ville ou deux gringos dans la jungle

publié par :
Thierry LLOPIS
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Un indien dans la ville
ou
deux gringos dans la jungle

 

Lundi 18 juillet :

Puyo est à peine à une heure et demi de bus de Baños.

C’est sans surprise que nous découvrons une ville insignifiante. Peu importe , ce n’est pas pour elle que nous sommes venus jusque là. Puyo est pour nous une porte sur la forêt amazonienne.

Nous consacrons notre lundi après midi à la logistique afin de nous préparer à deux jours dans la jungle . Nous nous inscrivons dans une agence de tourisme, et sur leurs conseils et nous équipons de vêtements de pluie et d’anti-moustique au vu du climat tropical qui y règne.

Mardi 19 juillet :

Tôt le matin,nous faisons la connaissance de Luis qui sera notre guide pour les deux jours à venir.

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Luis, notre guide

Luis est né il y 48 ans (en 2016) au beau milieu de l’Amazonie dans une communauté indienne d’un père Shuar et d’une mère Kichua. Cela fait 8 ans (en 2016) qu’il exerce cette profession avec le souhait de faire découvrir le patrimoine de son pays et de sensibiliser le plus grand nombre de personnes à la préservation de cet environnement.

Depuis Puyo, en 4×4 conduit par une employée de l’agence, nous accédons tous les trois à la réserve dans laquelle nous trouvons notre camp de base .

Luis nous convie ensuite à effectuer une marche de 4 heures dans la forêt au cours de laquelle il partage avec nous ces connaissances sur la flore , ses fonctions ,et ses vertus médicinales.

C’est avec enthousiasme que nous nous prêtons à l’élaboration d’une corde végétale et avec émerveillement que nous assistons à ses démonstrations et écoutons ses explications.

Dans la jungle amazonienne

Nous prenons alors conscience que l’homme dispose dans la nature des principaux ingrédients utiles à sa vie : habitat, nourriture, santé, artisanat.

On termine cette matinée en arrivant sur une cascade où notre hôte nous propose de nous baigner avant de retourner au camp et de déjeuner.

Au cours de ce repas que nous partageons tous les trois, nous nous permettons de l’interroger sur son histoire.
Le récit de sa vie , de tous ses chemins parcourus jusqu’à sa vie actuelle presque citadine, nous a touché.

L’après-midi , nous visitons une communauté Kichua où nous sommes accueilli avec une breuvage certes de bienvenue mais infecte. Cette boisson est le résultat d’une mastication de racines de manioc, fermenté.

Nous nous exerçons également au tir à la sarbacane, maquillés par une petite fille utilisant de la peinture végétale.

Cette visite dans cette communauté où ses habitants ont pour animaux de compagnie, singes, serpents et perroquets, nous inspire plus de gêne que de plaisir étant donné les conditions misérables de vie de cette micro-socièté.

Le retour au camp de base se fait par la descente du fleuve Puyo en pirogue. Cette balade fluviale qui dure 45 minutes , à la tombée de la nuit, nous permet de profiter pleinement de la faune de la flore et du silence au cours de l’eau.

Après une bonne douche bien froide, et un dîner bien mérité nous allons nous coucher dans une cabane sur pilotis. La proximité avec le fleuve, la pluie incessante et le froid font de la nuit une épreuve.

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la cabane où nous passons la nuit en Amazonie

Mercredi 20 juillet :

La pluie de la nuit n’ayant pas cessé nous enfilons nos ponchos imperméables pour cheminer dans la forêt accompagnés de trois autres touristes allemands. Luis nous mène jusqu’à la cascada escondida (cascade cachée). Le retour au camp de base est une trop longue marche , à travers des champs de sorghos, fort décevante.

L’après-midi , nos amis allemands nous quittent , Luis nous conduit , pour clore cette étape amazonienne, à un point de vue imprenable sur l’Amazonie, la cordillère des Andes et le Chimborazo (le volcan le plus élevé du pays, 6350 m d’altitude).

Allongés dans des hamacs face à ce magnifique panorama, Luis nous parle sans censure de l’exploitation pétrolière , de ses ravages sur l’écosystème local et sans emphase du gouvernent.

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vue sur l’Amazonie

Nous l’écoutons religieusement durant un long moment nous dire ce qui fait écho à ce que l’on déjà entendu d’autres personnes rencontrées (lire nos précédents articles)

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un point de vue magnifique sur l’Amazonie

Après cette pause , devant ce somptueux tableau de nature, à l’instar de notre venue dans cette réserve nous sommes rapatriés sur Puyo pour y passer une dernière nuit.

Jeudi 21 juillet :

C’est sans regret aucun que nous quittons notre triste hôtel , je vous passe nos mésaventures pour se battre à avoir de l’eau chaude dans notre douche, pour une nouvelle ville étape qui sera Cuenca.

En conclusion :

Nous avons passé deux jours et une nuit hors de la ville, hors des habitudes de nos vies.

Deux jours exceptionnels !

Cela valait bien la peine de passer deux nuits dans cette ville insignifiante de Puyo et surtout dans notre hôtel minable, dont même l’accueil a été le plus mauvais qu’on ait eu depuis le début de notre périple équatorien.

 

 

Quelques chiffres :

 

coche valideNotre hôtel : 

Hotel Araucano 🙁
20$ la nuit (sans petit déjeuner)
Chambre un grand lit , douche et wc .
Hôtel vraiment très moyen, personnel vraiment pas très sympa, on y trouve des cafards et quelque fois pas d’eau chaude.
Uniquement si vous trouvez pas mieux ailleurs.

coche valideL’agence pour aller dans la forêt Amazonienne 

Selvida Tours  🙂 Super Agence !
adressedresse : Ceslao Marin y Atahualpa
telephone : 288-97-29
Nous avions payé 40$ par jour et par personne, tout compris (nourriture, guide, nuit dans la forêt, activités,transport depuis Puyo)

Quelques photos pour mettre en image ces quelques jours :


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